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Comme on peut le voir dans cette étude basée sur le rapport Edison Research, qui analyse les comportements des consommateurs de médias digitaux, le succès du podcast était déjà prévisible en 2017 avec les résultats de ce sondage auprès d’un public américain.


Bref état des lieux de 2017

Les chiffres et quel changement en 6 ans !

Information #1

Les consommateurs de podcast étaient de plus en plus nombreux, avec une nette progression ces trois dernières années.

Le terme de podcast était d’ailleurs familier auprès de 60% des Américains.

Aux USA, ils étaient +110 millions, soit 11% de plus qu’en 2016. Au Royaume Uni, 4.7 millions. 67 millions d’Américains écoutaient des podcasts tous les mois, et 42 millions toutes les semaines.

Des chiffres que nous pouvons répliquer aujourd’hui, six ans plus tard, sur l’Europe.

>>> Je ferai d’ailleurs sous peu une étude de la consommation de podcasts en Europe.
Information #2

Le profil-type du consommateur américain en 2017 :

  • masculin (56% contre 44% de femmes)
  • jeune (entre 18 et 34 ans, quoique les +55 ans soient plus nombreux – 16% – que les moins de 18 ans !)
  • mobile (59% suivent des podcasts depuis leur téléphone portable ou leur tablet. 39% écoutent quotidiennement des audio sur leur smartphone)
  • « casanier» (51% “consomment” depuis leur domicile, 22% depuis la voiture)
  • gourmand (20% s’abonnent à 6 à 10 podcasts, la moyenne étant 6 podcasts souscrits et de 5 podcasts écoutés par semaine. 77% des auditeurs les suivent dès les avoir téléchargés)
  • fidèle (42% écoutent leur programme jusqu’à la fin et 44% en écoutent 80%, avec une durée moyenne de 14’39”. Ils sont +30% à écouter des podcasts depuis 1 à 3 ans et ils sont 55% à écouter plus de 75% des podcasts téléchargés)
  • de formation supérieure (30% ont au moins un niveau licence)
  • connectés réseaux sociaux (à 94%, dont 54% à les utiliser plusieurs fois par jour – Ils sont aussi 48% à y suivre des marques)
  • salarié plein temps (63%)

La durée médiane d’écoute hebdomadaire était de 5 heures et 7 minutes, avec une grosse tendance qui se situe entre 1 heure et 3 heures d’écoute. Cette tendance a dû s’envoler depuis.

NB : Au Royaume Uni, 2/3 des podcasts téléchargés étaient écoutés, plutôt en semaine, entre 8h15 et 8h30 du matin.

Je pense qu’aujourd’hui, cette même description s’appliquerait à tous les Européens.

Information #3

La source des podcasts les plus courus. 55%, la radio publique, plutôt AM/FM (54%) – contre 25% pour les programmes grandes ondes.

Quant à savoir le contenu des podcasts les plus écoutés, très peu d’informations sont disponibles. D’après “Edison Research“, nous les utilisateurs de smartphones passaient 41% de leur temps à écouter des audio en streaming (par exemple, programme radio en direct sur internet), puis à 39% de la musique. Le podcast, à proprement parler, ne représentait que 7% de leur temps.

Sources des chiffres : [1]


L’offre Podcast en 2017

Mettant de côté l’offre Radio, la production privée, c’est-à-dire les podcasts fabriqués par des internautes eux-mêmes – ce que les Américains appelaient le contenu produit par l’utilisateur lui-même – s’invitaient timidement dans la danse sur des sujets sociétaux ou des expériences personnelles.

Le podcast devenait « mode », comme le décrit cet article de Elle Belgique, datant de novembre 2017. Car, il était synonyme de cette même liberté qu’offrait Internet à ses débuts et de reprise de contrôle de ce que j’écoute. Aujourd’hui, avec l’invasion de la pub (nécessaire) puisque les podcasts sont gratuits, parler de liberté est bien plus relatif.

Exemple avec cet ex-YouTubeur à succès (+50 000 abonnés) qui a viré sur le média audio – écouter le podcast n°36 de cette liste. Il y expliquait que le podcast présentait plus d’avantages que YouTube : exposition à une critique plus qualitative, moins de pression de produire du contenu de qualité très rapidement et très souvent. D’autre part, les personnes qui s’abonnaient aux podcasts le faisaient avec une réelle intention. C’est toujours le cas, aujourd’hui.

Conclusion : les auditeurs sont plus fidèles et prennent le temps d’écouter.

Comment être répertorié et où trouver des podcasts ?

En 2017, il existait des répertoires de podcasts, comme iTunes, Soundcloud, podcastdirectory, podcast France pour les podcasts francophones uniquement. Pour montrer visuellement l’étendue de l’offre, ci-dessous une capture d’écran du répertoire (international) iTunes des podcasts.

Bizarre de voir cette liste aujourd’hui, qui fait très ringard alors qu’elle ne date que de six ans !

Aujourd’hui, cette liste s’est étendue à Spotify, Google Podcast,  Apple Podcast, etc.

Vu le gros succès des podcasts, l’offre s’est largement diversifiée, que ce soit sur les thèmes mais aussi dans les langues. Désormais, en plus de l’anglais, il y a le français, l’allemand, l’espagnol, l’italien, etc. etc.


Le Frein à ceux qui veulent produire du podcast

Sur ce point, rien n’a changé. Les personnes intéressées à produire des podcasts pour soutenir leur cause ou leur offre doivent être conscientes de :

  • Se sentir à l’aise devant un micro, ou avoir autour de soi une personne qui l’est
  • Maîtriser les logiciels d’enregistrement et de mise en ligne
  • Avoir le temps nécessaire pour la production. Car, le plus long n’est pas l’enregistrement, mais la préparation et le montage si vous voulez un résultat correct – sans aller jusqu’au professionnel, entre l’écriture du script et le mixage jingle, musique, etc.
  • Une autre dimension Temps : la durée nécessaire pour créer une communauté assez importante pour convertir vos podcasts en monnaie sonnante et trébuchante. Il faut compter au moins six mois, à raison de podcasts réguliers (3 à 4 par semaine), pour atteindre ce stade.

Si la réponse à ces questions est NON, mieux vaut vous adresser à des personnes capables de vous aider, non seulement dans la production mais aussi dans le fond ou la forme. Autrement dit, votre niche, qu’il s’agit du thème ou du ton que vous prenez.


Conclusion

Les chiffres sur la consommation « podcast » prouvent largement qu’il est définitivement un média à inclure dans son plan de communication, en complément des autres médias, écrits ou visuels. Le podcast, en offrant un sentiment de « tête à tête » entre l’émetteur et le(s) récepteur(s) est le média idéal pour mettre en lumière des sujets confidentiels ou hyperspécialisés, s’adressant donc à des publics-cibles précis. Il pourrait être un moyen redoutable pour le marketing expérientiel, renforçant durablement l’engagement émotionnel de son public pour un thème, de préférence lié à une dimension humaine, puisque chaque être est unique, comme la voix.

A bientôt avec une prochaine étude approfondie sur les podcasts en Europe, maintenant que des chiffres sont disponibles.


[1] Sources:
©2018_OZnGO_Tous droits réservés

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